Une guerre mondiale est à l’origine du conflit

Une guerre mondiale est à l’origine du conflit

La création de « d’Israël » a lieu au lendemain de la guerre la plus meurtrière de l’histoire, à l’issue de laquelle les idéaux de liberté ont triomphé du fascisme. Ainsi, les Juifs incarnent les principales victimes de la terreur nazie. Et la fondation d’un État-refuge au Proche-Orient doit venir réparer cette tragédie pourtant européenne. (1)

Au terme de la première guerre « israélo-arabe », des centaines de milliers de Palestiniens se retrouvent éparpillés aux quatre coins de la région. Des historiens enregistrent les événements, conscients que la version du vainqueur risque de s’imposer. Les écrits de Walid Khalidi (2) ou Sami Hadawi sont sans ambiguïté. Qu’il ait préféré fuir de lui-même pour se protéger ou qu’il y ait été forcé, le peuple palestinien a été chassé de sa terre.

Comment définir cette décision de l’Occident d’octroyer la Palestine – terre déjà habitée par un peuple – à un autre en errance et le soutenir jusqu’au bout pour qu’il en fasse sa patrie?
C’est la réponse à cette question qui nous permet d’élucider et de comprendre cette situation tragique en terre palestinienne. Et sans ambiguïté, nous pouvons d’ores et déjà affirmer que cet acte d’attribution est illégitime et immoral. Et par ricochet, cette démarche singulière nous explique le fonctionnement en dehors de toute justice et d’équité, l’ensemble des institutions internationales nées après-guerre!

Jusqu’à la prochaine guerre mondiale

Il est donc impossible de chercher une solution à ce conflit en faisant appel à ces mêmes institutions. Il faut attendre l’avènement d’une vraie démocratie au sein de l’ONU pour espérer qu’un début d’une fin d’une injustice qui n’a trop duré. Quant aux deux peuples qui, avec d’un côté des jets de pierre et de l’autre tirs à balles réelles, ils n’arrêteront de s’affronter jusqu’à la prochaine guerre mondiale! Elle éclatera d’une manière sournoise et surprendra plus d’un.
Nous continuerons donc à assister en tant que spectateurs emballés via les Media – en choisissant chacun son camp bien sûr de supporters. Et de non-résolution à une autre, nous aurons toujours l’aptitude de palabrer dans des salons feutrés ou de crier à tue-tête sur les plateaux télé pour défendre un point de vue…

(1) Thomas Vescovi, L’expulsion des Palestiniens en 1948, trou noir dans le récit national, Le Monde diplomatique, N° 770, Mai 2018
(2) Walid Khalidi, Nakba, 1947-1948, Sindbad-Actes sud-Institut des études palestiniennes, Arles, 2012.

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